Ed: Les Arènes-XXI       par Fanch

La revue XXI a représenté une révolution dans la manière de traiter l’information en proposant un type de journalisme qui va en profondeur, et qui ne se satisfait pas de la dictature de l’immédiateté. Parmi ses innovations, l’utilisation du dessin comme support de reportage : le récit graphique de ces dessinateurs-reporters est totalement affranchi de la fiction qui semblait congénitalement liée à la BD.

Ce gros recueil (650 pages) de 20 récits  graphiques est un évènement, et constitue une véritable mine : de la banlieue parisienne à l’Inde, de Kinshasa au Laos, du Yemen à Cuba, de l’Iran à la Chine, des auteurs tels que Stassen, Ferrandez, Le Roy, Guibert, ou Tronchet, nous disent le monde, le quotidien et l’intimité des autres habitants de notre village planétaire, qui sont parfois à nos portes…

« Des nouvelles d’Alain », qui suit les roms à-travers l’Europe, vous prend aux tripes, tout comme « le Monsieur de la rue », histoire d’un SDF. « Mon Entreprise dans un bidonville » qui décrit Dharavi au cœur de Bombay, est fascinant, tout comme « Les Reines de Saba » qui montre les femmes du Yemen. « L’Afrique de Papa », avec son humour caustique et grinçant, est plus vrai que vrai…. Il parait injuste de ne pas citer tous les titres, tant ce recueil est de qualité.

Une nouvelle approche du monde de la narration graphique … à ne surtout pas manquer !

Ed:Rivages noirs    Trad:D.Boratav     par Donton

Warlock , c'est une ville dans l'amérique de nos westerns  , l'histoire c'est un peu comme un bon vieux  John Ford  , tout y est , le shériff conscencieux , le tueur à gages, la prostituée repentie, et le saloon, tout le monde se demande pourquoi ils existent . Je simplifie  parce que c'est bougrement très long  ; pour tout dire on a envie que le  shériff tue le méchant  ou l'inverse  et de passer à autre chose.

Ed:Sonatine    Trad:F.Pointeau     par Robin

En nouvelle angleterre , Jake Cole revient pour la première fois depuis trente ans  dans la maison ou il a grandi. Il y retrouve son père , peintre reconnu , atteint d'alzeheimer qui y vit reclus. Jack Cole possède un don unique pour lire les scènes de crime; pendant qu'un ouragan menace la ville des crimes ont lieu,  Jake s'y met.

Bon  j'arrête là , l'histoire ne tient pas la route , l'ouragan est en trop , on n'y croit pas une minute.

Les crimes relèvent plus de la boucherie chevaline que du roman .

Ed:Albin Michel   Trad:I.Reinharez          par Patricia

Dans ce nouveau roman l'auteur met en scène un couple :Irène , d'origine amérindienne, est écrivaine , et unique modèle de son mari Gil peintre reconnu , d'ailleurs les tableaux de celui ci ont tous le même nom America 1,2....
Cette relation fusionnelle évolue entre amour et haine. Gil est jaloux, obsessionnel, la suit , imagine … et pour ne pas démentir et le provoquer (sachant qu'il a découvert son journal intime) Irène décide d'écrire parallèlement  un autre journal où elle laisse libre cours à son imagination et ses fantasmes.
La tension est permanente , Irène aimerait partir mais les enfants sont là et rien ne se passe comme on le voudrait !
Analyse au scalpel d'un couple, bien écrit , plus intime que les précédents sans doute mais moins passionnant  en ce qui me concerne (la chorale des maitres bouchers entre autres).

                                                                                          par Fanch

Louise Erdrich, fille d’une indienne Ojibwa et d’un Allemand, est emblématique de la littérature amérindienne. Ses livres développent un lyrisme propre aux identités déchirées par l’Histoire et l’ethnocide, et se situent souvent dans le Dakota.

« Le Jeu des Ombres » se veut plus personnel, plus intimiste, en décrivant une lutte psychologique au sein d’un couple dont les blessures, elles non plus, ne pourront cicatriser.

L’auteure fait preuve d’une grande maîtrise de l’écriture, mais le thème ne m’a pas convaincu, contrairement à ses précédents ouvrages….

Ed:Christien Bourgeois    Trad:C.Laferriere    par Nadine

C’est chez lui (« at Home ») que ce vétéran noir de la guerre de Corée veut aller, dans son sud natal pour retrouver sa jeune sœur  tombée entre les mains d’un médecin expérimentateur  à qui elle sert de cobaye ; il la sait au plus mal. Il s’enfuit d’un asile psychiatrique à Seattle et se dirige vers Atlanta. Au cours de ce difficile parcours sont évoqués l’enfance du frère et de la sœur, le passé difficile aussi, de chacun des deux personnages devenus adultes , alternativement ; le récit de Franck narrateur prend la forme de moments d’aveux . 

 Le récit est très dense ; il débute par une scène énigmatique à laquelle ont assisté les deux protagonistes enfants et se termine par le retour du frère et de la sœur sur les lieux de cette scène primitive à laquelle ils parviennent à donner une résolution .

Un récit court, dense , magnifique parfois très poétique ; une riche évocation d’une histoire familiale, et  affective représentative  des problèmes raciaux, et sociaux . 

A ne pas manquer.