Ed: A.Carrière & livre de poche trad:B.Kreiss par Anne Laure
Travaillant, dans le cadre d'une thèse, sur les illustrations dans les dictionnaires, j'avais été intriguée tout l'été dernier par la couverture de ce roman reproduisant une illustration botanique digne de celles que l'on trouve dans le encyclopédies du 19e siècle. À la lecture de la quatrième de couverture, j'avais peur d'un roman mièvre. Je me suis finalement laissée tenter en voyant le livre à la bibliothèque.
A la mort de sa grand-mère, Iris apprend qu'elle hérite de la maison de famille en lieu et place de sa mère et de ses tantes. Bien décidée à refuser cet héritage, elle se donne quelques jours pour revoir les lieux, et prendre une décision. Les quelques jours passés dans cette maison familiale lui permettent de renouer avec ses souvenirs d'enfance, de rechercher quelques réponses à son histoire familiale. À travers l'histoire de 3 générations de femmes qui expose différentes relations mère-fille, ce roman propose une réflexion sur la mémoire et l'oubli :
"Si l’on n’oubliait rien, on ne pourrait pas non plus se souvenir de quoi que ce soit. Les souvenirs sont des îles qui flottent dans l’océan de l’oubli. Il y a dans cet océan des courants, des remous, des profondeurs insondables. Il en émerge parfois des bancs de sable qui s’agrègent autour des îles, parfois quelque chose disparaît. Le cerveau a ses marées."
Finalement, une lecture de détente agréable.
par Patricia
Iris , bibliothécaire à Fribourg vient d'hériter de la maison de sa grand mère, Bertha atteinte de la maladie d’Alzeimer. Elle quitte son travail quelques jours , le temps de ranger la maison et de la mettre en vente.
Mais plus les jours passent et plus les souvenirs reviennent , elle ouvre les armoires , essaie les robes de sa mère , de ses tantes, va se baigner dans le lac et parcourt la campagne sur le vélo de son grand père.
Son enfance , son adolescence et surtout la mort tragique de sa cousine à 16 ans sont là comme l'odeur des pommes si présente , si tenace …et Max , le petit frère de l'amie d'enfance.
Iris restera dans cette maison , dont elle se sent dépositaire
Trois générations de Femmes , leurs vies , leurs secrets, leurs espoirs et leurs deuils, dans ce roman sur l'oubli , le temps qui passe.
Un roman lent qui est un vrai bonheur, et qui me fait penser à un roman d'une autre allemande , la « Relieuse du Gué ».